La jeune Franc-Maçonne qui frappe à la porte de la Loge est en quête de sens, elle a souhaité intégrer notre Ordre pour donner du sens à sa vie. Des questions la taraudent, sur sa raison d’être, son existence, une explication de sa place dans l’Univers.
La Franc-Maçonnerie lui propose une méthode de recherche de la Vérité, qui est aussi une recherche de sens. Grâce au travail sur elle-même et à la perception des symboles par ses sens, sa raison et son cœur, elle peut espérer donner un sens à sa vie intérieure, en découvrir le sens de l’intérieur. C’est une recherche toute subjective, en toute liberté, selon un chemin personnel mais non solitaire.
Outre le sens intérieur, l’entrée en Franc-Maçonnerie peut chercher à donner un sens à l’absurdité du Monde, une raison au combat contre le non-sens. Nous partageons la définition de l’insensé, l’inaudible, l’inexplicable, l’inacceptable : génocides, souffrances, inégalités sociales criantes, dogmatisme, violation des droits les plus élémentaires, etc…la liste n’est que trop longue, et commune est notre vision, notre sens positif d’une humaine Humanité.
Il s’agit de construire un monde meilleur auquel nous prenons part, une société à laquelle on donne du sens, à laquelle on rend un sens. Question de bon sens, que je partage tout du moins avec mes Soeurs et Frères, voilà donc déjà une prise de conscience collective, et pas uniquement subjective. Cette quête est infinie, mais je ne renonce pas, même si je suis parfois sans illusion, tel Sisyphe dans le mythe revu par Camus. Qui sait, ce qui était utopique, dépourvu de sens à certaines époques, a parfois intégré le sens commun aujourd’hui, espérons en la sagesse de l’Humanité !
Par le doute constructif et le dialogue, je bâtis des ponts de significations entre mon sens intérieur et le sens que je souhaite donner au Monde. Cette recherche permanente de sens permet d’aider à comprendre, pour agir en pleine conscience, et peut-être donner un sens à l’absurde ? Pour construire ces liens créateurs de sens, j’ébauche mon projet, j’affine mon intention, je dessine mon plan sur ma planche à tracer et je reprends mes outils pour tailler ma pierre de sens.
Nathalie