Grande Loge Féminine de Belgique •
Vrouwengrootloge van België

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Alexandra David-Néel

(1868- 1969)

Alexandra est fille unique, née d’un père français républicain, franc-maçon d’origine protestante et d’une mère catholique belge. Elle passe son enfance en Belgique à Ixelles.

Elle est proche d’Elisée Reclus, un ami de son père qu’il a connu sur les barricades.  Géographe de grande renommée, militant et penseur de l’anarchisme français ; il est également quelque temps franc-maçon. A l’âge de 18 ans, celui-ci amène Alexandra à s’intéresser aux idées anarchistes et féministes. Elle participe au combat féministe en journaliste. Elle publie de nombreux articles, notamment dans La Fronde, journal féministe créé par Marguerite Durand. Elle participe au Conseil National des femmes françaises et assiste au Congrès des femmes italiennes de Rome en 1906 à l’occasion duquel elle expose quelques-unes de ses idées sur le « féminisme rationnel ». 

Alexandra recherche l’espace, les découvertes, le dépaysement. Elle se tourne vers l’orientalisme qui connait une grande vogue en cette fin de XIXe s. Les religions orientales l’attirent pour leur dimension spirituelle et ésotérique.

A l’âge de 25 ans, elle entre en franc-maçonnerie à la Grande Loge symbolique Ecossaise – le Droit Humain, Loge créée en 1893 par Maria Deraismes.

Alexandra est une femme très moderne pour son époque, elle défendra des idées d’avant-garde concernant la place de la femme dans la société.  Ces idées féministes, elle les retrouvera portées par mai 1968. Elle a alors 100 ans, elle réédite son premier écrit libertaire « Pour la vie » en y reprenant ses idées de jeunesse enrichies de l’expérience bouddhiste et hindouiste.

Elle est aussi sans conteste l’une des plus grandes exploratrices qui ont marqué le XXe siècle. Elle a suscité de nombreuses vocations par ses récits de voyages dans les plaines et les cols de l’Himalaya.